La fin (de l’art, etc.) n’est pas la fin. La fin, dire « la fin », c’est enregistrer le changement. Celui du donné spatio-temporel de quelque chose dépassant ce segment.
C’est la dire de telle manière que s’installe une dialectique entre le changement de cette chose sur ce segment ─ c'est-à-dire finalement de ce segment lui-même (par ex. la France d’après-guerre, l’Europe chrétienne depuis le 18e s., etc.) ─ et la fin au sens trivial, littéral, de cette chose même.
Et de telle sorte, qui plus est, que cette chose et ce segment semblent liés d’une façon structurelle, naturelle.
Telle période à telle endroit finit par péter plus haut que son cul ─ mais justement dans un concours de pétomanes ─ pour :
─ se constituer comme culture ;
─ faire haro sur ce qui fantasmatiquement prend fin (par ex. l’art ─ quelle blague ─ au moins le faire croire à ses habitants : c’était mieux avant et y a plus rien maintenant, ma p’tite dame) ;
─ par cet accaparement occuper une situation de domination à l’égard des autres segments (avant ou après, ici ou ailleurs) par ce qui ‘‘prend fin’’ : sur ceci partout et tout le temps, et, dans le temps présent, s’installer comme le pôle dominant, le plus influent (ceci mis en évidence par la spectacularisation de sa fin même).
Plus perversement encore, prendre en compte et en charge telle fin, c’est déjà composer l’après-fin, donc déjà se positionner pour dominer ce qui suivra, s’en révéler (encore) comme, en son temps, le lieu.
Saupoudrez cela d’un zeste de déni et de critique du Progrès et vous obtiendrez la fin de la fin : un truc tout à fait stratégique.